Pourquoi la coopérative Euralis se sépare de ses produits phytosanitaires ?
Avec l’arrivée de son nouveau président Christophe Congues, le 12 février, Euralis se prépare à de nombreux changements. En effet, la coopérative ne vendra plus de produits phytosanitaires d’ici au mois de juillet. L’objectif affiché est d’être cohérent dans sa volonté d’être pionnier dans la transition agricole.
La cohérence et la transparence dans la vente de produits phytosanitaires
La vente des produits phytosanitaires ne serait-elle pas biaisée par les conseillers ? Ne seraient-ils pas tentés de pousser à leur utilisation ? La coopérative indique vouloir se diriger vers une éthique plus claire.
Si l’on veut pouvoir donner les conseils les plus adaptés à l’agriculteur, il est assez évident que le conseiller ne doit pas être biaisé par un quelconque intérêt. Leur rémunération était aussi liée à la vente des phytos.
Christophe Congues
De même, Christophe Congues admet que l’un des éléments déclencheurs de cette nouvelle stratégie est le vote de la loi de séparation entre la vente et le conseil.
Un défi économique : 9 M€ de résultat net pour la vente des produits phytosanitaires
Les résultats nets pour la vente des produits phytosanitaires sont de 9 millions d’euros pour la période 2019-2020. Une valeur conséquente qui disparaitra du résultat global. Cependant, Christophe Congues reste optimiste, son objectif est d’équilibrer tous les angles de vente.
Une ouverture vers l’international
Euralis réalise d’ores et déjà 26 % de son chiffre d’affaires hors des frontières nationales.
Un chiffre qui va croître selon Christophe Congues. La coopérative pose cette responsabilité sur une nouvelle usine de semences en Russie pour conquérir des territoires vierges. 80 % de la production des semences du groupe est exportée.
Un potentiel à découvrir
La vente des pôles phytosanitaires laisse la place à des opportunités d’investissement. L’objectif est de devenir un leader du domaine dans le Sud-Ouest, la coopérative souhaite développer le photovoltaïque et la méthanisation. « Nous voulons ramener de la valeur ajoutée sur nos territoires, à nos agriculteurs« , insiste Christophe Congues. Finalement, le but est de diversifier les sources de revenus.
Croissance et développement
L’innovation est au cœur du projet coopératif. En effet, 30 millions d’euros sont dédiés à l’innovation. Plusieurs projets sont en construction, dont un nouvel outil qui permet de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires par détection des mauvaises herbes. Créé en collaboration avec trois start-ups, il devrait être disponible cet été pour les collaborateurs.
Sources :
- « La coopérative Euralis ne vendra plus de produits phytosanitaires : 7 points à retenir de cette stratégie », 20/02/2021 : Réussir.fr
- Euralis